Le faux gras est une alternative végétale ou vegan au foie gras consommé pour les fêtes de fin d’année. À l’inverse du foie gras, le procédé de fabrication du faux gras ne repose pas sur le gavage des canards et des oies.
Le foie gras : un produit synonyme de souffrance animale
Le foie gras est un plat traditionnellement consommé lors des fêtes de fin d’année en France. Sans exagérer, on peut même estimer qu’il est emblématique de la gastronomie française.
Seulement pour sa production, le foie gras dépend principalement du gavage des oies et des canards. Chaque année, près de 80 millions de canetons naissent et sont élevés en batterie dans le seul objectif de produire du foie gras.
Immédiatement, l’ensemble des canetons femelles (la moitié donc) est broyé ou gazé car leur foie est jugé trop petit et peu avantageux d’un point de vue financier. Seuls les canetons mâles sont préservés car ils se destinent à subir le processus de gavage. Ainsi, chaque année, 37 millions de canards et 700 000 oies sont gavés en France pour produire du foie gras.
Enfermés dans de minuscules cages qui entravent leur liberté de mouvement, ces animaux sont gavés de manière à ce que leur foie atteigne 10 fois son volume d’origine.
Comment ? Grâce à un tuyau ou à une pompe pneumatique qu’on leur enfonce dans la gorge deux fois par jour. En quelques secondes, ils reçoivent 450 grammes d’aliments. Si ces poussins étaient des hommes de 80 kilos, ceux-ci devraient absorber 8 kilos de pâtes en quelques secondes deux fois par jour.
Tous les ans, 1 million de ces animaux tombent malades et meurent avant la fin de la période de gavage.
La gavage : une pratique interdite dans de nombreux pays
Aujourd’hui, en Europe comme dans le reste du monde, le gavage est une pratique interdite de nombreux pays : l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède, la Norvège, la Finlande, les Pays-Bas, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque, le Royaume-Uni, l’Irlande ou encore la Suisse.
Certains pays ont même tout simplement interdit la production et la vente de foie gras sur leurs sols (Danemark, Finlande, Allemagne, la Californie). Enfin, l’Inde interdit également l’importation parce qu’elle estime que la manière de fabriquer le foie gras implique une part non négligeable de cruauté.
Peut-on produire du foie gras sans gaver les canards ? À Toulouse, des éleveurs sont parvenus à mettre au point une méthode de production sans gavage. Un procédé qui coûte encore extrêmement cher et ne permet pas d’envisager une production à grande échelle.
Va-t-on continuer à manger du foie gras ?
D’après une enquête réalisée par l’institut YouGov en 2015, 51 % des Français se disent opposés au gavage des canards et des oies.
Dans le même temps, une autre étude effectuée par Opinion Way estime que 29 % des Français refusent d’acheter du foie gras pour des raisons éthiques liées à la souffrance animale.
À l’heure où les questions liées à l’alimentation sont chaque jour un peu plus débattues, on peut légitimement se demander si la qualité gustative doit nécessairement l’emporter sur la souffrance animale en toutes circonstances.
Le faux gras : une alternative au foie gras
Le faux gras est un produit vegan, constitué uniquement de produits végétaux.
À base de noix de cajou, de tofu et de pois chiches (certaines recettes comprennent également des champignons), ce produit n’a pas le même goût ou la même texture que le foie gras.
Il constitue une alternative qui permet de se faire plaisir d’un point de vue gustatif, sans nécessiter de souffrance animale.
En Belgique, l’association Gaia (Groupe d’Action dans l’Intérêt des Animaux) produit un faux gras à base de champagne et de truffes depuis maintenant dix ans. Ces produits sont disponibles dans de toutes les grandes surfaces ou dans des magasins bios. Année après année, les ventes de cette association augmentent régulièrement (355 000 boîtes écoulées en 2017, 500 000 en 2019).
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