Pour tous les êtres humains, le fait de se nourrir correspond autant à une fonction vitale, liée à la santé, qu’au plaisir gustatif. Seulement, pour des raisons principalement économiques, la première préoccupation l’emporte trop souvent sur la deuxième. Comment peut-on alors redonner du sens à ce qu’on trouve dans nos assiettes ?

Quels sont les enseignements de la science sur l’alimentation ?

Sur l’alimentation, la science est sans ambiguïté. Si on compare les différents régimes alimentaires dans le monde, on sait aujourd’hui que certains d’entre eux permettent de vivre plus longtemps en meilleure santé. De nombreuses études ont même montré qu’il existe des aliments qui facilitent la prévention de certaines maladies (cancer, diabète, maladies cardiovasculaires, etc.).

En revanche, les professionnels de l’alimentation (nutritionnistes, diététiciens, médecins) s’accordent sur le fait que, pour bien se nourrir, il faut faire le choix de consommer des produits moins salés, moins sucrés et moins gras.

On sait aussi qu’il faut s’atteler à réduire la présence des pesticides et la part de produits transformés d’origine industrielle dans notre alimentation en raison des risques qu’ils font peser sur notre santé.

Partant de ce constat, on pourrait imaginer que mieux se nourrir est d’une extrême simplicité. Mais c’est sans compter sur les études nutritionnelles sans cesse commandées par les industriels pour mettre en avant leurs produits. Ce tapage marketing créer d’ailleurs quelques incertitudes chez de nombreux consommateurs.

De plus, dans certains cas, heureusement assez rares, les agences publiques de veille sanitaire, comme l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), peuvent parfois tarder à prendre des décisions sur des produits potentiellement dangereux pour la santé.

L’alimentation au travail : un enjeu individuel et collectif

Au-delà des dogmes alimentaires qui pèsent sur les consommateurs, chacun d’entre nous adapte son alimentation à ce qu’il estime important, quels que soient ces critères. Un régime cohérent tient compte de l’individu, de ses activités, de sa santé, de son tempérament, de son héritage génétique, etc.

Si vous exercez un travail physique, il faudra plutôt favoriser les féculents, les protéines animales (viandes, poissons, œufs) et l’hydratation (buvez avant d’avoir soif).

Si vous exercez une profession sédentaire (en position assise devant votre ordinateur), vous ferez moins de mouvements et serez plus exposé aux risques de surpoids, voire de maladies cardiovasculaires. Dans ce cas, une alimentation équilibrée conviendra mieux : vous aurez besoin de protéines végétales (céréales, légume secs, soja), de protéines animales (mais en moindre proportion) et de féculents.

Dans un cas ou dans l’autre, ne lésinez pas sur les fruits et les légumes ! Ils fournissent des vitamines, des fibres et des minéraux nécessaires au bon fonctionnement de votre organisme.

Notez que le temps que votre cerveau met pour recevoir les premiers signes de satiété est d’environ 20 minutes. Prenez donc bien le temps de manger, sous peine d’avoir mal au ventre ou de provoquer des longues périodes de somnolence en plein après-midi.

Une étude réalisée par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en 2005 nous apprenait déjà que le temps accordé aux repas est une donnée essentielle. Cette enquête portait plus spécifiquement sur les repas pris par les salariés dans les entreprises.

Elle montre aussi qu’une alimentation équilibrée augmente la productivité des salariés de 20 % et améliore leur bien-être au travail. Une bonne alimentation est donc un facteur de rentabilité pour l’entreprise, en même temps qu’elle facilite la prévention sur l’alimentation et la réduction des dépenses de santé à une échelle plus globale.

Le travail est aussi un lieu d’apprentissage et d’expérimentation pour limiter le gaspillage. Ainsi, chaque année en France, la restauration collective distribue au moins 7,3 milliards de repas, et chacun ces repas génère environ 167 grammes de gaspillage. Cette statistique met en lumière l’importance de modifier les usages dans une optique de développement durable.

Comment apprendre à mieux manger ?

Il est indispensable de tirer profit de nos expériences alimentaires. Qu’aimerais-je manger ? Que m’apporte cet aliment ? Vais-je le digérer ? Quelle énergie va-t-il me fournir ?

Attention, il n’est pas utile de rentrer dans l’injonction alimentaire permanente. L’alimentation n’est pas uniquement régie par les lois de la diététique. Le plaisir de manger doit garder toute sa place !

D’ailleurs, si l’on s’en privait nous pourrions même exposer notre corps aux maladies chroniques. Se faire plaisir et manger de la « junk food », cela lui permet aussi d’apprendre à s’adapter.

Comme souvent, tout se joue principalement au niveau de l’éducation. Par exemple, faire prendre conscience aux adolescents de leurs besoins nutritionnels et de leurs habitudes alimentaires permet d’initier une réflexion qui aura plus de chances de s’étaler tout au long de leur vie.

Demandez conseil à des professionnels de l’alimentation

L’alimentation constitue un enjeu important, tant pour la santé des consommateurs que pour des raisons environnementales. Bien sûr, on ne change pas ses habitudes alimentaires en quelques jours.

Mais si vous souhaitez évoquer ces questions ou simplement obtenir l’avis d’un professionnel, rendez-vous sur notre plateforme de téléconsultation. En quelques clics, vous pourrez vous entretenir avec un nutritionniste ou une diététicienne certifiée en visio via Skype.